Oct 20, 2025

L'IA ne supprime pas les jobs. Elle révèle les fantômes

Rédifé par Naomie Halioua

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Deux études, deux échelles d'analyse. La première projette les bouleversements globaux d'ici 2040. La seconde examine comment les entreprises s'adaptent dès aujourd'hui. Entre prévisions alarmantes et stratégies concrètes, un fil rouge : l'urgence de transformer nos compétences et nos cultures d'entreprise. Parce que l'IA ne se contente plus d'automatiser. Elle refonde les règles du jeu.

Cette semaine, on décrypte comment l'invisible devient stratégique.

  1. Brace for Impact: Facing the AI Revolution and Geopolitical Shifts in a Future Societal Scenario for 2025–2040 (Societies, 12 min)

Une étude utilisant la méthode Delphi et la modélisation probabiliste explore les impacts de l'IA et des tensions géopolitiques d'ici 2040. Les conclusions révèlent une transformation profonde de nos économies et sociétés. Le chômage induit par l'IA pourrait atteindre 40 à 50% selon les scénarios. L'évolution rapide des technologies dépasse largement les cadres réglementaires actuels. Ce décalage risque d'aggraver les inégalités économiques et la fragmentation sociale. Les conflits géopolitiques, comme la guerre en Ukraine, amplifient ces défis. Plus de 30 000 civils ont perdu la vie et des millions ont été déplacés. Ces tensions redessinent l'ordre mondial vers un système multipolaire. L'intersection entre révolution IA et instabilité géopolitique crée un environnement complexe qui exige des stratégies d'adaptation robustes.

À retenir : L'IA pourrait provoquer 40 à 50% de chômage d'ici 2040, un chiffre qui impose de repenser dès maintenant nos modèles économiques et sociaux.

  1. AI in the Workplace: A Systematic Review of Skill Transformation in the Industry (Administrative Sciences, juin 2024 — 20 min)

Cette revue systématique analyse comment l'IA transforme les compétences dans différents secteurs : ingénierie logicielle, éducation, comptabilité, services juridiques et médias. L'étude examine 20 articles pour identifier les compétences essentielles à l'adoption réussie de l'IA. Les résultats montrent que la maîtrise technique ne suffit plus. L'adaptabilité devient la compétence clé pour naviguer cette transition. Les entreprises répondent par des stratégies d'apprentissage continu et une intégration éthique de la technologie. Les interactions humain-machine redéfinissent les rôles traditionnels. Les organisations qui réussissent misent sur le développement équilibré des compétences. L'étude souligne l'importance d'une éducation proactive et d'une intégration stratégique. Sans ces éléments, l'écart entre demandes du marché et capacités des équipes se creusera.

À retenir : L'adaptabilité surpasse la maîtrise technique pure : les organisations qui forment en continu leurs équipes prennent une longueur d'avance décisive.

À retenir pour vous – synthèse des deux études

  • L'IA augmente, mais ne remplace pas tout

Les deux études convergent : l'IA automatise des tâches, mais crée de nouveaux besoins. Le défi n'est pas de résister, mais de repositionner les humains sur des activités à plus forte valeur ajoutée.

  • L'adoption passe par la culture, pas par la technologie seule

Former aux outils ne suffit pas. Les entreprises qui réussissent cultivent l'adaptabilité, encouragent l'expérimentation et intègrent l'IA dans leurs processus de décision quotidiens.

  • Le rôle humain se réinvente autour de compétences durables

Créativité, jugement éthique, intelligence émotionnelle et collaboration : ces compétences humaines deviennent le socle de l'économie de demain. L'IA amplifie ces capacités au lieu de les remplacer.

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